Je n’aime pas l’école !
« J’ai peur des grands qui me bagarrent dans la cour de récré… »
Si votre enfant vous exprime sa peur, c’est déjà un point positif. Il n’est pas rare de rencontrer des enfants terrorisés qui n’osent pas dévoiler leurs angoisses ni à l’école, ni à la maison. Il faut avant tout lui redonner confiance et surtout ne pas le culpabiliser. Il faut lui apporter des pistes pour le rassurer, lui expliquer ce qu’il peut faire en situation difficile ; qu’il vaut toujours mieux jouer avec des amis de son âge. Que personne n’est à l’abri des assauts des grands qui essaient d’intimider les plus petits. Que dans chaque école, on rencontre toutes sortes d’élèves ; gentils, grossiers, timides, agressifs, moqueurs. Qu’il ne faut pas montrer qu’on a peur. Qu’il vaut mieux éviter tout contact avec les agresseurs. Qu’en cas de harcèlement, il faut immédiatement en parler aux éducateurs. Qu’instituteurs, surveillants, directeur sont à l’écoute et que s’ils sont prévenus, ils ne laisseront pas la situation se dégrader. Continuez à encourager votre enfant à vous raconter ce qu’il a vécu et félicitez-le de son courage.
« La maîtresse ne m’aime pas, elle est injuste… »
J’espère avant tout que ce genre d’enseignant ne court pas les rues ! Dans l’intérêt de chacun, apprenons à nos enfants à réagir adroitement après avoir cerné l’individu qui est en face d’eux. Généralement, les enfants ont un don inné pour analyser le comportement et les réactions des adultes, on peut leur faire confiance. Si votre enfant a le sentiment d’être incompris, voir mis de côté ou injustement réprimandé, il faut lui demander comment il voit la situation. Pourquoi son prof agit-il de la sorte avec lui ? Est-il ainsi avec les autres aussi ? Analysez avec lui le pour et le contre. Ecartez les problèmes anodins et apprenez-lui la diplomatie en prenant un peu à la dérision tout comportement excessif d’un enseignant. Maintenant, si vous trouvez que les limites ont été franchies, essayez le contact personnel avec l’intéressé.
Comment l’aider à s’intégrer dans un groupe ?
La vie en société, ça s’apprend dès la maternelle. Il n’y a pas de recette idéale mais il y a des règles à respecter. Si l’on veut avoir des amis, on doit répondre à certains critères et faire des efforts sur soi-même. Cela s’apprend un peu tous les jours avec l’aide des adultes. Il faut parfois faire le premier pas ; demander à être intégré dans un groupe. Il ne faut pas être égoïste mais savoir accepter les autres avec leurs défauts et leurs qualités. Il faut exprimer ses sentiments sans s’énerver et faire appel à un adulte si la communication est bloquée. Il ne faut pas imposer sa loi mais donner son avis, partager et s’ouvrir aux autres. Nous adultes, avons une grande part de responsabilité dans la façon dont nos enfants s’intégreront dans un groupe comme dans la société. J’ai connu des enfants qui ne sont jamais parvenus à s’intégrer car leurs parents ne leur avaient pas appris à respecter l’autre.
Il n’aime pas l’école, il s’ennuie et …n’arrive pas à suivre…
Chaque enfant, comme chaque adulte passe par des périodes de découragement. Est-ce courant chez votre enfant ? Interrogez-le ; Pourquoi n’aime-t-il pas l’école ? Est-ce parce qu’il n’aime pas ce qu’on y fait ? Quels sont les moments qu’il n’aime pas ? Et ceux qu’il aime ? Y a-t-il des personnes qu’il n’apprécie pas ? Et pourquoi ? Pourquoi le prof lui semble-t-il si exigeant ? L’est-t-il plus avec lui ? Est-il fatigué ? Trouve-t-il les matières trop difficiles ? Comment participe-t-il en classe ? A-t-il des amis ? Y a-t-il longtemps que ça dure ? Peut-il s’occuper quand il a fini son travail ? … Laissez-le s’exprimer au maximum. Débroussaillez le terrain et placez toutes ses réponses en balance. Encouragez-le avec les points positifs que vous aurez dégagés et analysez un à un les points négatifs avec lui. Il y a toujours une solution si l’on parvient à remonter à la source. Ici, les causes de ce désarroi peuvent être tellement diverses qu’il est difficile d’y répondre plus précisément.
