Autoentrepreneur : pourquoi pas moi ?
Cette fois c’est décidé, vous avez envie de créer votre propre boîte afin de tester une idée qui vous tient à cœur. Vous avez déjà trouvé votre nom de société et même préparé les petites cartes virtuelles à l’effigie de votre entreprise à envoyer à vos futurs clients. Il semblerait donc que vous soyez parés au décollement de votre nouvelle activité. Néanmoins, gare aux pièges. Préparez bien votre passage à l’acte, car dans ce statut, il y a de nombreuses subtilités. Planète Famille vous a listé les 7 règles à respecter pour se lancer avec succès dans le monde de l’autoentreprise.
Règle n°1 : pensez bien à informer votre employeur ou Pôle Emploi
Que l’on soit demandeur d’emploi, salarié, fonctionnaire, retraité ou encore étudiant, l’inscription au régime est ouverte à tous. Elle se fait, en quelques minutes, sur le portail des autoentrepreneurs à l’adresse http://www.lautoentrepreneur.fr/
Cependant, si vous êtes salarié, il est impératif de prendre certaines précautions avant d’envoyer votre déclaration. Loyauté oblige, vous devez informer votre employeur de votre nouveau statut et même obtenir une autorisation écrite de sa part lorsque l’activité en question est concurrente de la sienne.
Si, en revanche, vous êtes demandeur d’emploi, n’oubliez pas de prévenir votre Pôle Emploi, sans quoi vous perdrez vos indemnités mensuelles.
Règle n°2 : protégez-vous contre d’éventuels problèmes
Votre statut d’autoentrepreneur vous tient responsable des dépenses engagées pour votre activité. Cela signifie en somme que votre maison ou votre appartement est susceptible d’être saisi en cas de dettes. Pour éviter cela, il est possible d’effectuer une déclaration d’insaisissabilité chez un notaire ou opter pour le régime de l’EIRL (entrepreneur individuel à responsabilité limitée).
Ne négligez pas non plus votre responsabilité civile : souscrivez une assurance responsabilité civile professionnelle afin d’être couvert en cas d’accident ou de dégradation de biens chez un client par exemple.
Règle n°3 : faites le calcul de vos charges au préalable
Avec ce régime, vous êtes soumis à un montant de cotisation forfaitaire : 14% du chiffre d’affaires hors taxes pour les activités commerciales, 21,3% pour les activités libérales et 24,6% pour les prestations de services et les activités artisanales. Vous connaissez donc à l’avance la somme à payer au titre des charges sociales. Profitez de ce cadre fixe pour vous organiser et établir des budgets prévisionnels.
N’oubliez pas d’inclure la contribution à la formation professionnelle, calculée en fonction de votre chiffre d’affaires.
Règle n°4 : optez pour le versement libératoire de l’impôt
En plus des charges sociales, vous êtes également redevable de charges fiscales. Pour effectuer ce paiement, deux options possibles :
- Vous pouvez choisir de reporter, de manière classique, le montant de votre chiffre d’affaires sur votre déclaration de revenus et ainsi laisser les services fiscaux se charger du calcul de votre impôt
- Vous pouvez également opter pour le versement libératoire de l’impôt.
Cette deuxième option est plus intéressante : vous réglez en appliquant un taux unique sur le chiffre d’affaires. Ainsi, le prélèvement de l’impôt est plus simple, connu à l’avance et quasi indolore en termes de trésorerie puisqu’il est payé au mois ou au trimestre.
Règle n°5 : gérez votre comptabilité efficacement et simplement
Impératif à tout bon déroulement : tenir un livre-journal détaillant chronologiquement les recettes, ainsi qu’un registre des achats. Ce dernier est notamment obligatoire pour les autoentrepreneurs commerçants, néanmoins ne vous en dispensez pas si vous exercez une autre activité : il vous permettra d’avoir une vision concise de toutes les dépenses engagées.
Pensez également à conserver les factures et autres justificatifs relatifs aux achats, ventes et prestation réalisés, ces documents vous seront demandés en cas de contrôle.
Enfin, ouvrez un compte bancaire spécifique : vous pourrez ainsi isoler les opérations financières de votre société et faciliter la tenue de votre comptabilité. Le plus ? La dénomination commerciale de votre entreprise sur vos relevés d’identité bancaire, un vrai gage de professionnalisme.
Règle n°6 : anticipez votre sortie du régime
Lorsque vous devenez autoentrepreneur, les seuils de chiffre d’affaires peuvent être vite atteints. Là encore, deux options s’offrent à vous :
- Vous décidez de rester autoentrepreneur en profitant des tolérances du régime, permettant un dépassement de seuils pendant 2 ans.
- Vous vous jetez dans le grand bain de la « vraie entreprise ».
Le second choix semble plus pertinent, surtout si votre idée de départ s’est avérée convaincante. Ainsi, vous gagnerez en sérénité, n’ayant plus à surveiller sans cesse l’évolution de votre chiffre d’affaires.
Si vous choisissez cette option, il faudra immatriculer votre entreprise au registre du commerce ou à celui des métiers et lui trouver une forme juridique adaptée. Vous pourrez alors vous développer, vous associer, recruter, investir… Bref, grandir sans limite de chiffre d’affaires.
Règle n°7 : faites parler de votre entreprise
Pour que votre petite autoentreprise fonctionne et devienne une grande, n’hésitez pas à utiliser tous les supports. Créez un site web, adoptez une stratégie pour le référencer correctement, entrez en contact avec des sites internet sur votre secteur et proposez-leur une publicité à l’affichage, en bref, créez-vous un réseau et sachez le conservez. C’est à ce moment précis que vos fameuses cartes de vœux pour l’année 2017 vous seront d’une grande utilité !
Adoptez la bonne stratégie et suivez ces conseils : avec beaucoup de motivation et d’envie, votre petite entreprise ne connaîtra pas la crise…